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Le braquage : une affaire de famille

Le tribunal correctionnel de Papeete s’occupe, mardi et mercredi, de plusieurs affaires de vols et violences avec arme remontant à 2015, et dans lesquels l’on retrouve trois frères, leur père et quelques copains, le tout sur fond de trafic d’ice et de jeux d’argent.

Ce n’est pas pour un, mais pour trois faits que les juges ont retrouvé ce matin des visages déjà bien connus du palais de Justice. Et pour cause, les frères Tchen, dont notamment le plus jeune, Murphy, a fait parler de lui dans l’affaire de trafic d’ice « Dubaquier », leur père, ainsi qu’un de leurs acolytes, sont poursuivis pour avoir à trois reprises, en 2015, menacé de mort ou frappé quatre personnes différentes avec ce qui semble être un pistolet de calibre 22, jamais retrouvé.

La première histoire se déroule en février 2015. Un certain Moka dépose plainte à la DSP pour le vol de son 4X4 par quatre individus armés, les frères Tchen et leur copain. Il déclare avoir acheté la voiture à l’un des frères et y avoir trouvé ensuite du paka et 10 sachets d’ice, qu’il présente aux policiers. C’est le lendemain que la « descente » a lieu au domicile de la victime, alors menacé avec un pistolet et frappé à la tête. S’il indique ne pas connaitre la raison de cette expédition, il suppose que la drogue en était la cause.

Une version contestée par la fratrie, qui explique ne pas être propriétaire de la drogue et être simplement venu réclamer la totalité du paiement pour le 4X4. Quant à l’arme ? Un  « simple pistolet à gaz » ! Pourtant ce jour-là, le bruit des coups de feu avait alerté les voisins, et les douilles retrouvées sur place correspondaient à un calibre 22.

La deuxième affaire concerne cette fois un dénommé Jo, banquier dans le tripot de la famille Tchen à Faa’a. Soupçonné d’avoir triché alors que l’un des frères avait perdu beaucoup d’argent, il s’est retrouvé lui aussi menacé d’une arme, frappé par le père, et dépouillé du cash qu’il avait alors sur lui. Là encore l’arme n’en était pas une selon la fratrie, et puis le fameux banquier est connu pour être un tricheur…

Mais là où le bât blesse, c’est que dans les deux affaires, Murphy tente d’influencer ces comparses mais aussi les victimes. D’abord il tente de convaincre son complice de reconnaître être le propriétaire de l’arme puis, alors qu’il est en détention, il contacte Jo pour lui demander de revenir sur sa déclaration et d’affirmer que l’arme était fausse. Des propos recueillis grâce à des écoutes téléphoniques.

Enfin la troisième affaire. Murphy Tchen et l’un de ses frères s’étant fait passer pour des acheteurs potentiels, avaient braqué deux dealers pour leur prendre de force de l’ice et de l’argent.

Le tribunal correctionnel a donc deux jours pour démêler le vrai du faux face à des détenus très habitués et à l’aise avec la machine judiciaire.

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1 Commentaire

  1. tam
    8 juillet 2020 à 9h52 — Répondre

    Mais c’est la famille Corléone à la sauce tahitienne…

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