ACTUS LOCALESSOCIÉTÉ

L’État cède un terrain pour le futur centre-ville de Pirae

Le haut-commissaire Dominique Sorain a signé, ce matin, l’acte de cession pour un euro symbolique d’un terrain de près de 1,5 hectares à Taaone. Jusque-là occupé par les forces armées de Polynésie, il sera au cœur du projet de « centre-ville » et de parc d’activités porté par la mairie de Pirae, s’est félicité Édouard Fritch.

14 835 mètres carrés situés à quelques pas de Aorai Tini Hau et de l’hôpital de Taaone. La mairie de Pirae avait depuis longtemps affiché ses vues sur ce terrain, qui accueille depuis plus de 50 ans des bâtiments du commandement supérieur des forces armées. Valorisé avec 773 millions de francs, bâtiments compris, il a été cédé, ce matin, pour un euro symbolique. Édouard Fritch ne cache pas sa satisfaction : ce foncier, qui doit être mis à nu et dépollué dans les mois à venir, se situe en plein cœur de ce qui doit devenir le centre-ville de Pirae. Locaux d’entreprises, notamment médicales vue la proximité du CHPF, commerces, nouveau marché de Pirae, accès au parc et au front de mer… L’idée est claire : attirer de l’activité dans la commune et lui offrir une identité urbaine plus marquée.

Le calendrier reste pourtant encore flou autour de ce projet, qui doit-être développé sur la base d’un partenariat public-privé. La mairie va lancer dans les mois à venir des études et des appels à projets, et bien sûr doit faire valider un plan d’aménagement par son conseil municipal. Elle déboursera déjà 200 millions de francs rien que pour les travaux de désamiantage et les actes notariaux. En plus du terrain, l’État participe à hauteur de 71,5 millions de francs au chantier.

Seulement 20% des fonds du CRSD ont été consommés

La cession s’inscrit dans le cadre du Contrat de redynamisation des sites de défense (CRSD), signé en 2016 pour une durée de 4 ans. Il encadre la cession de 22 hectares de terrains l’armée, soit une valeur vénale approchant les 5 milliards de francs, et prévoit des aides à la réhabilitation, sur la base d’un fonds alimenté par l’État (735 millions de francs) et le Pays (500 millions). Des terrains ont déjà été transférés à Arue, Taiarapu-Est, Mahina, ou Faa’a, mais les dossiers traînent : d’après le Haut-commissaire Dominique Sorain, les fond du CRSD ne seraient aujourd’hui qu’à 20% consommés. Les retards sont tels que, fin 2019, le CRSD a dû être prolongé de deux ans. « Il reste donc 20 mois aux communes pour finaliser leurs projets, présenter des dossiers de demande de financement et engager les crédits » obtenus, précise le Haut-commissariat.

Comme le rappelle Dominique Sorain l’objectif est avant tout de créer de l’activité. Alors que le fenua se prépare à affronter une crise économique grave, les chantiers de désamiantage, puis de construction et d’aménagement sont particulièrement attendus par les entreprises du BTP.

À noter qu’une dernière cession de foncier dans le cadre de ces CRSD devrait avoir lieu en septembre. Un terrain de l’armée situé sur la zone portuaire de Papeete devrait être cédé à la commune, qui veut en profiter pour réorganiser et encourager l’activité dans la rade. Fin de l’histoire ? Devant les représentants de l’État et des FAPF, ce matin, Édouard Fritch a multiplié les allusions aux terrains militaires encore nombreux dans le centre de Pirae, comme d’autres communes de l’agglomération. « Faisons déjà quelque chose avec ces terrains-là », soufflait Dominique Sorain, en signant l’acte de cession.

Article précedent

Journal de 12:00, le 30/06/2020

Article suivant

Nullité des mises en examen dans l’affaire JPK : décision le 29 septembre

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

L’État cède un terrain pour le futur centre-ville de Pirae