ACTUS LOCALESJUSTICE Nuutania : « le TA adopte une jurisprudence dissidente » Cédric VALAX 2016-07-12 12 Juil 2016 Cédric VALAX ©Cédric Valax Mardi le tribunal administratif (TA) a condamné l’Etat à indemniser trois détenus de Nuutania pour les conditions déplorables de leur détention. Un demi-succès pour leur avocat, Me Thibault Millet, qui déclare que le TA a adopté « une jurisprudence dissidente » en opposant une prescription de quatre ans à ces dossiers pourtant jugés au fond. Me Millet envisage de faire appel pour que ses clients soient indemnisés à la hauteur réelle du préjudice qu’ils ont subi. Honte de la République, la prison de Nuutania est connue pour ses conditions déplorables de détention. Surpopulation, hygiène inexistante, promiscuité et chaleur font que plusieurs détenus ont attaqué l’État pour leurs conditions de détentions jugés contraires à la dignité humaine. Le tribunal administratif a déjà tranché en la matière, donnant raison à plus d’une centaine de détenus qui, après un référé, ont obtenu une indemnisation. Mais dans le cas précis des sept dossiers qui lui étaient présentés, le tribunal avait à juger sur le fond. Une procédure très différente qui permet d’envisager une indemnisation sur l’ensemble de la période de détention comme l’explique l’avocat des requérants, Me Thibault Millet. [zoomsounds_player source= »https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2016/07/MilletNuutania01.mp3″ config= »default » playerid= »222485″ waveformbg= » » waveformprog= » » thumb= »https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2016/07/Thibault-Millet_CdC_IMG_6183.jpg » autoplay= »off » cue= »on » enable_likes= »off » enable_views= »off » songname= » » artistname= »©Cédric Valax »] Et c’est justement ce débat sur la prescription qui faisait l’intérêt de ces recours au fond intentés par Me Thibault Millet. Si quatre des dossiers n’ont pas été jugés recevables en raison d’une saisine tardive du tribunal, trois détenus qu’il défendait ont obtenu une indemnisation mais se sont vu opposer une prescription de quatre années, réduisant d’autant, pour les lourdes peines, les indemnités auxquelles ils pouvaient prétendre. Un « revirement » pour Me Thibault Millet qui estime que le tribunal administratif a rendu « une décision dissidente par rapport à la jurisprudence métropolitaine ». [zoomsounds_player source= »https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2016/07/MilletNuutania02.mp3″ config= »default » playerid= »222486″ waveformbg= » » waveformprog= » » thumb= »https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2016/07/Thibault-Millet_CdC_IMG_6183.jpg » autoplay= »off » cue= »on » enable_likes= »off » enable_views= »off » songname= » » artistname= »©Cédric Valax »] Et si le tribunal administratif a accordé des indemnisations allant de 600 000 Fcfp à 770 000 Fcfp, Me Thibault Millet annonce qu’il envisage de faire appel de la décision rendue mardi par le tribunal administratif de Papeete pour que ses clients soient indemnisés à la hauteur réelle du préjudice qu’ils ont subi. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)